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 La loi GUILLON : 19 juillet 1961-19 juillet 1962 (1)

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raphus

raphus


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La loi GUILLON : 19 juillet 1961-19 juillet 1962  (1) Empty
MessageSujet: La loi GUILLON : 19 juillet 1961-19 juillet 1962 (1)   La loi GUILLON : 19 juillet 1961-19 juillet 1962  (1) EmptyMer 6 Mai - 17:39

La loi GUILLON : 19 juillet 1961-19 juillet 1962  (1) 368510
Paul GUILLON

(1913 - 1965)

     
Né le 13/01/1913 à VENDEUVRE-SUR-POITOU (VIENNE - FRANCE)
       Décédé le 06/02/1965 à POITIERS (VIENNE - FRANCE)

1/ Depuis longtemps, beaucoup de pêcheurs, observateurs raisonnables, pensent qu'une des principales causes de l'appauvrissement en truites des pêches publiques tient au tribut qu'y prélèvent les pêcheurs qui vendent leur poisson régulièrement et en font clandestinement métier. C'est difficilement niable. Lorsque tous les hôtels de tourisme paient la truite de rivière entre 1.500 francs et 1. 700 francs le kilo, il est fatal que naisse et prospère une corporation de pseudo-professionnels pour qui la vente de la truite est plus rémunératrice qu'un travail régulier et normal. Dans une région qui m'est familière, je connais des spécialistes qui gagnent en une saison cinq ou six fois plus que d'habiles ouvriers durant l'année entière. Et c'est tellement plus agréable de gagner de l'argent au chant des oiseaux que de peiner devant un tour. Ajoutons que les sommes encaissées ne sont pas amputées du moindre centime au profit de la République: ni patente, ni taxes, ni charges sociales ne les grèvent. C'est du beau travail. . Ayant pu me faire une opinion juste par une longue expérience, il m'est venu un jour - exactement le 18 mars 1955 - l'idée audacieuse de proposer au Conseil Supérieur de la Pêche de formuler une demande d'interdiction de vente de la truite commune par tous autres que les marchands de poisson patentés"

Je m'attendais à recevoir un accueil frais. Il n'en fut rien. Le Conseil et, avec lui, la très active Union Nationale des Fédérations de Pêche se montrèrent favorables à l'idée. Tant et si bien que je fus conduit à proposer, le 19 octobre 1955, un projet de texte qui fut soumis au Conseil d'Etat. La Section des Travaux Publics l'accepta à l'unanimité. Par contre, malgré qu'il fut soutenu avec talent par le Conservateur Chef du Service de la Pêche, il ne fut pas adopté par le Conseil d'Etat siègeant toutes sections réunies. Certains Conseillers estimèrent qu'il constituait une atteinte au droit de propriété, d'autres qu'il nuirait au développement du tourisme gastronomique, d'autres enfin qu'il imposerait aux hôteliers des obligations excessives.
A la séance du Conseil Supérieur de la Pêche du 7 novembre 1956 où cet échec fut annoncé, M. le Directeur Général des Eaux et Forêts, qui joint à ses éminentes qualités une profonde subtilité des règles administrative, conseilla de s'orienter vers le dépôt d'une proposition de loi d'initiative parlementaire, exempte de l'examen du Conseil d'Etat.
Cet avis ne resta pas lettre morte.Chacun, n'est-ce pas, peut bien se servir de ses relations quand il s'agit d'un intérêt général...........................................................
                                                                                                           
                                                                                                                           ************
2/...................Le Conseil supérieur de la pêche, lors de sa session automnale , a tout d'abord, selon la coutume, voté le projet de budget du Conseil pour 1961, en accord, cette fois, avec les éminents représentants des Finances. puis est venue à l'ordre du jour la question de l'interdiction de la vente des salmonidés sauvages (truite, ombre et saumon de fontaine)

Après un premier échec, devant le Conseil d'Etat, d'un texte préparé par l'administration, d'ailleurs sans grand enthousiasme, il s'est trouvé un parlementaire averti et courageux, le Docteur Guillon, député de Poitiers, pour établir une nouvelle proposition de loi. cette fois adoptée par le commission le 13 juillet 1961 avant d'être présentée à l'assemblée nationale!

L'homme est extrêmement sympathique. Dans la force de l'âge, énergique et plein de bon sens, il paraît bien avoir retiré de sa carrière médicale l'habitude de ne pas s'incliner tant que subsiste un espoir. Il appartient, en outre, à un groupe politique de l'Assemblée où le terme de discipline a un sens très précis
.
Au cours du dernier été, une campagne de soutien

*lancée par l'association Truite, Ombre et Saumon, ( accompagné d'André Gagniard, secrétaire général de l'Association nationale pour la protection des salmonidés,) j'ai porté au docteur Guillon le résultat de la campagne de pétitions entreprise au cours de l'été…(.le dossier volumineux que nous lui avons présenté comportait 150 000 signatures de soutien) et fortement appuyée
*par l'Union Nationale des Fédérations départementales,
*Messieurs Pezon et Michel , qui ont apporté à l'entreprise le concours de leur immense clientèle,
*et par la presse
       -celle d'information comme France-Dimanche, France-Soir, 'Paris-Presse, l'Equipe, le Dauphiné Libéré, et bien d'autres,
      -et celle spécialisée, telle que la Gazette officielle de la pêche et surtout la revue " Plaisirs de la pêche " qui, sans aucun lien commercial ou financier avec le groupe qui a pris l'initiative de la pétition, a fait, à maintes reprises, passer le bien commun avant ses intérêts privés........................................... a obtenu un succès total .........................

3/................ Il est probable qu'à la parution du .numéro de cette revue daté du 5 août1961. la plupart de ses lecteurs prenaient 'leurs vacances de pêche sur les rivières de l'hémisphère boréal. Ils ont tout de même dû entendre dire que

le 19 juillet dernier,(1961) l'Assemblée Nationale siégeant à Paris avait voté par 322 voix contre 110, la proposition de loi présentée par le docteur Guillon, député U.N.R. de la Vienne,
ayant pour objet l'interdiction du colportage, de l'offre de vente. de la vente et de l'achat des truites, ombres communs et saumons de fontaine capturés dans les eaux libres visées à l'article 401 du Code Rural.

Il ne reste plus, pour que le texte voté ait force de loi, que le Sénat l'adopte à son tour lors de sa prochaine session.

Un peu plus de six années se sont écoulées depuis le 18 mars 1955 où, dans sa séance du même jour du Conseil Supérieur de la Pêche je formulai une proposition que le procès verbal officiel reproduisit en ces termes:

"Il me semble que l'interdiction du colportage et de la vente de la truite, ainsi que je l'ai demandé. apporterait une aide extraordinaire pour la protection de ce poisson"
avec les suites exposées ci dessus et....

Depuis lors, le grain de sénevé a germé, et la plante a mûri. Tant il est vrai qu'à force de taper sur un clou on l'enfonce, à condition qu'il ne se torde pas sous le marteau. Il s'est trouvé, par chance, que les coups étaient frappés par des ouvriers experts et patients, membres de la puissance Union Nationale des Fédérations et de la jeune, mais courageuse, Association Nationale pour la protection des salmonidés (T. O. S. ).
Le clou fourni par le docteur Guillon est resté droit jusqu'au bout. C'était du bon métal. Et maintenant?.. s'est demandé, dans son compte rendu du 5 août. le dynamique secrétaire général de T. O. S. Maintenant?.. ce n'est pas mystérieux. Suivant un usage vieux comme le monde, on entendra avant peu les commentaires des catégories                                                                    classiques: les mécontents, les pessimistes et les sceptiques.                                                                

Je me souviens du jour où, cette proposition de loi fut présentée à la Chambre, comme le rapporte ci dessous André Gagniard.

L.de.Boisset
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